Chez moi, c’est…

14 novembre 2014

Chez moi, c’est…

 

poesiefrancaise.org

 

Chez moi, c’est hors de moi, en dehors même de cette terre qui me consume à petit feu et que j’assume en bon vieux con pour pouvoir survivre quelques secondes encore…

…en dehors de cette terre où des opportunistes se déguisent en bons samaritains, où l’on voit des loupssous des toisons de brebis qui elles aussi, paradoxalement, travestissent leurs impuissances et leurs  faiblesses en forces de loups…

Il arrive même qu’ICI, le conformisme et la bienséance constituent une sorte de paravent qui favorise le monstrueux travestissement des corruptions et des rats qui prolifèrent dans la faune politique.

Pourquoi donc dans mon pays tant de dirigeants à tour de rôle se déguisent-ils en diseurs de bonne aventure pour endormir les misérables comme sur des orties en leur faisant croire que l’espoir fait vivre ? Ah Adolf Hitler, tu avais bien raison de dire : « Si vous désirez la sympathie des masses, vous devez leur dire les choses les plus stupides et les plus crues ». Toutes couches sociales s’agglutinent et s’unifient  en un conglomérant sordide, morbide qu’est le gouvernement. Ce sont des vautours qui se repaissent de la souffrance de la masse. Non, non, non…je ne suis pas chez moi ici. Chez moi, c’est loin d’ici qui n’existe peut-être pas ou que dans l’imaginaire, loin d’ici où il n’ya que l’amour, la joie, la solidarité… Mais non ! Ce chez moi n’aurait pas de sens ! Néanmoins un chez moi déséquilibré, puisqu’il faut la guerre, et que le sang coule…cela, dit-on, favorise des progrès scientifiques, c’est bénéfique à la médecine ou, plus particulièrement, à cette branche qu’est la chirurgie. Haha ! Cela m’étonne que le progrès de la science veuille tant de guerres et de morts…  « La guerre est la source de toutes les grandes vertus et facultés des hommes » disait John Ruskin.

De toute façon, chez moi c’est hors de moi…loin des gens comme John RUSKIN, mordu de la guerre et des progrès scientifiques.

…en dehors de cette terre, cette tanière de loups et d’hommes-loups qui hantent la nuit des enfants, et qui hantent ma nuit aussi. Chez moi, c’est hors de moi.

Chez moi, c’est l’amour à tire-larigot, les musiciens jouent l’amour, les chanteurs chantent l’amour, au resto on mange l’amour, on fait tout avec amour, chez moi on ne fait que l’amour. C’est l’amour avant tout, et l’amour tout simplement.

Chez moi, les flûtistes qui exécutent ou qui jouent l’amour lèvent toujours leur instrument vers la voûte céleste pour tutoyer le grand Magicien ou l’Invisible ou le Grand fou qui a su construire tout ça en six jours.

Chez moi, tout est harmonie, pas de bruits discordants, pas de charivaris…pas de tohu-bohu ni de huto-hubo, ça c’est l’affaire des hurluberlus.

Chez moi, on ne s’enivre pas, on ne boit pas trop, on s’enlivre plutôt, on se livre à l’imaginaire en quête de sa zone d’ombre.

Voilà ce qu’est chez moi…ce à quoi je ne me lasse jamais d’y penser puis qu’il n’existe que dans l’imaginaire. Chez moi, c’est hors de moi…

 

Eliphen JEAN

Étiquettes
Partagez

Commentaires

Jacques Francisco
Répondre

Faramineux !