15 janvier 2015
nostalgie
Mes paupières baissées
descendent tristement
leur rideau
sur mes années giclées
écorchées jusqu’aux plaies du rire
et
de l’autre côté du miroir
rebondit le temps impalpable
dans sa tourmente
je cesse alors de voir le temps
giclé par des volutes de sueurs
à force d’user la trame de ma vie
je cesse aussi de voir ces peuplades
de nègres d’Afrique
qui défraient en tout temps les injures
tisser leurs vies au fil du temps
sur des toiles d’anarchie
avec l’aiguille épointée des jours…
Eliphen Jean
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