Cette jeunesse, voilà qui je suis
L’envie de croire, l’envie d’aimer,
l’envie d’être, l’envie de vivre
j’incarne tous les sentiments : triste, enthousiaste, passionnée, confiante, inquiète…
C’est comme disait Baudelaire qui en eût parlé mieux que quiconque.
« Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage
Traversé ça et là par de brillants soleils ! »
Je suis cette Jeunesse,
l’absolu me hante,
je me crois forte, si forte que tout me paraît possible
je suis insouciante, les obstacles de la vie ne me font pas peur
un mélange de bon sens, de non-sens, voilà ce que je suis encore
je m’enlivre et je m’enivre
je m’enivre de la substance des livres
C’est comme disait aussi Rimbaud :
« Nuit de juin ! Dix-sept ans ! – on se laisse griser.
La sève est du champagne et vous monte à la tête… »
ivresses et vertiges
vestiges de rêves… je suis cette Jeunesse
la vie est presque synonyme de jeunesse
des jeunes qui naissent
des vieillards qui renaissent…qui s’en vont dans le sein de la terre
et qui disparaissent du visible
des vieillards qui redeviennent bébés
Je suis cette Jeunesse
Celle qui connaît des faiblesses, des blessures, des épreuves
cette Jeunesse qui agit malgré tout
et qui dit : « Je ne dois pas broncher devant les obstacles,
car je suis le fer de lance de ma nation. »
cette jeunesse qui espère malgré les espoirs déçus
et qui rêve parfois d’un rêve relégué parmi les chimères
je suis cette jeunesse qui refuse d’être adulte
car la vie me paraît trop belle…et les soucis moins lourds.
(extrait)
Éliphen Jean
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