Promouvoir la citoyenneté active: une nécessité

28 septembre 2014

Promouvoir la citoyenneté active: une nécessité

Conférence organisée le 7 mai 2014 au Campus Henry Christophe de Limonade-Haiti
Conférence organisée le 7 mai 2014 au Campus Henry Christophe de Limonade-Haiti

 

Programme d’Education à la Citoyenneté démocratique et de Socialisation (PRECIS)

Il est aujourd’hui plus que notoire que la promotion d’une citoyenneté active est une nécessité. Nécessité quand les espoirs et les exigences du citoyen haïtien augmentent, nécessité quand l’individualisation s’accroît sur le territoire national, nécessité surtout quand l’incertitude des jeunes s’intensifie, tout au gré de structures et de partis politiques qui se créent au fil des jours, et quand ils s’ouvrent difficilement à la vie politique, économique, sociale et culturelle de leur société, à défaut d’un sens civique développé. En effet, il n’est pas tâche facile d’avoir des citoyens avisés dans un pays comme le nôtre, dit démocratique, où les notions de démocratie, citoyenneté, citoyen et autres notions y afférentes ne sont comprises que par une minorité de l’éventail social haïtien. C’est pourquoi nous, les différents membres de CECIH-Organisation, avons conçu le Programme d’Education à la Citoyenneté démocratique et de Socialisation, au profit de ceux-là, plus particulièrement les jeunes de moins de trente ans, qui sont tout altérés d’une insertion sociale effective et réelle. C’est pourquoi aussi, nourris par cette conviction qu’une nouvelle Haïti est possible, nous nous engageons pour une éducation à la citoyenneté afin de refaire d’Haïti une vraie nation citoyenne, une espérance de paix et la nation de tous les possibles. Sur ce, persuadés que cette conviction ne saurait être réalité sans l’adhésion des femmes et des hommes haïtiens, nous veillerons à ce que notre programme leur inculque à tous que la citoyenneté active est fondée sur trois éléments essentiels : la compréhension des notions, la conscience de la responsabilité et la volonté d’agir, de construire la paix, la solidarité et la fraternité, qui sous-entend pour nous un souci de prise d’initiatives, d’où la véritable importance d’une éducation à la citoyenneté démocratique visant principalement et fondamentalement à l’inclusion sociale, l’accès aux droits, l’esprit de solidarité, l’exercice des droits civiques et la prise de responsabilité. C’est dans cette perspective d’actions citoyennes que nous aiderons les jeunes à prendre conscience d’avoir part au culte de la cité. Et, primauté est donnée à l’éducation à la citoyenneté qui, pour nous, constitue un rempart solide contre l’hémorragie des valeurs, les désarticulations sociales… mais aussi l’arme la plus puissante pour transformer une nation comme la nôtre et faire évoluer les mentalités. La mentalité, disait le sociologue français Gaston Bouthoul, est le lien le plus résistant qui rattache l’individu à son groupe. Considérons cette citation de Bouthoul sous son aspect universel, la mentalité n’est que le ciment qui maintient la cohésion sociale. Mais, sans une éducation à la citoyenneté au quotidien, elle se désarticule.

 

Eliphen Jean, mondoblogueur-Rfi

Coordonnateur général-CECIH-Organisation

(Culture de l’Etre, Croissance et Innovation en Haiti)

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Commentaires

Stanley Augustin
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Je partage votre point de vue cher ami, Haïti ne pourra sortir de ce gouffre sans l'implication active et consciente de sa composante majeure, que sont ses citoyens. Donc, il est d'une nécessité impérieuse de nous impliquer et de porter les autres à faire pareils pour une véritable transformation sociale..... Bonne initiative

Eliphen Jean
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Merci Stanley!

Yanick Francois
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Stimuler et cultiver la conscience collective de citoyenneté implique en effet un programme d’éducation Eliphen Jean . Il faut reconnaître que les concepts citoyenneté et nationalité diffèrent.
Du "Principe des nationalités" fait référence au «Principe au nom duquel tout groupe social ayant une même origine de race, de langue, d'histoire, occupant un territoire déterminé, a droit à l'indépendance » (BARR. 1974).
Quant a la citoyenneté, elle englobe, dans ce contexte, non seulement le principe de nationalité, mais aussi l’appartenance par le sang toute aussi bien que celle de l’existence territoriale. (le jus sanguini, et le jus soli)
Il existe donc un droit collectif de citoyenneté, qui, s’il ne se développe pas s’atrophie. Le contexte haïtien est particulier quand l’éducation vise la citoyenneté, parce que la conscience citoyenne est quasi inexistante chez une majorité non scolarisée, incapable de se définir consciemment comme citoyen a part entière…
Tout comme les autres droits et devoirs civiques, droits et devoirs politiques, l’éducation est aussi un droit…découlant des droits sociaux.