Amis d’ici et d’ailleurs!

21 septembre 2014

Amis d’ici et d’ailleurs!

À toutes les périodes de l’histoire, l’humanité a pensé qu’elle vivrait des temps particulièrement noirs  et troublés. Et l’inquiétude d’une souffrance perpétuelle lui ronge jusqu’à ses profondeurs viscérales, comme une mer en furie mine des falaises. Sa foi alors revêt l’eau qui se détache net et tombe en arcade d’on ne sait quelle montagne escarpée. L’humanité a besoin d’un credo. L’humanité a besoin d’exsuder une joie sincère et nourrie à l’appel d’un nouveau soleil, à la clarté rieuse d’une aube qui la purgerait des stigmates du désespoir, des vicissitudes dont elle est marquée depuis des siècles. Ce serait, en effet, lâche de ne pas se résoudre à s’engager dans la lutte pour la rédemption de l’humanité. Pour cela, l’homme doit parvenir à savoir au moins ce qu’il sgnifie comme cette sommité grecque, Héraclite d’Éphèse qui disait : « Je me suis cherché moi-même », c’est-à-dire, j’ai cherché ce que signifie être homme. Faut-il emprunter à la littérature son art de s’aventurer au plus profond de la psyché humaine, pour comprendre cette énigme inépuisable, insoluble qu’est l’homme ? Non. Il suffit pour nous d’agir. Agir pour matérialiser ce mot de Teilhard de Chardin, un contemporain perpétuel tant ses propos demeurent vifs,  qui savait que « l’action humaine est la moelle épinière du monde. » Agir pour le bien-être de l’humanité, eu égard à ses déchirements, ses zones d’ombres, et ses douleurs combien inexpiables. Agir pour que la paix soit reconnue partout comme indispensable au développement humain. Agir pour faire naître ou pour créer des hommes comme Christophe Colomb, à la lumière de l’intelligence desquels l’humanité peut se guider, non sans broncher contre le moindre obstacle, mais avec ardeur et espoir revigorant dans la voie du progrès et de la vérité. Alors, à l’heure où certains peuples se trouvent aux frontières du naufrage collectif, il n’y a plus à atermoyer, il faut agir. Mais, quant à ceux qui écrivent, il faut écrire, il faut écrire pour dévoiler le monde et le proposer, dirait Jean-Paul Sartre, comme une tâche à la générosité de ceux qui lisent. Le monde, c’est notre affaire !

Eliphen Jean

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Commentaires

Yanick Francois
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L’humanité a en effet besoin d’une introspection, d’un examen de ses profondeurs conscientes. On ne saurait le nier. Chaque entité humaine devrait s’armer de cette citation de Terence : "Homo sum, humani nihil a me alienum puto".. « Je suis homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ». Perdue dans ce labyrinthe universel, désorienté dans ces agrégats d’immensité, la pensée individuelle est capable de pérorer sans bornes. Et c’est là que s’initie la détermination de se « chercher soi-même »
Il faut donc écrire pour accéder à ces dimensions thématiques de l’esprit. Il faut continuer à les véhiculer sans limites car la pensée traverse les frontières et transcende les délimitations. De son origine fœtale et microscopique le principe ou encore la substance « être » se diffuse par l’écriture… Et c’est bien cela, il est impérieux de persister à « Écrire pour dévoiler le monde. »
Bravo et merci Eliphen Jean

Eliphen Jean
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Merci Yanick! J'approuve la portée de votre pensée o combien magistrale.

giulia lenoir
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Merci pour cet enthousiasme communicatif et cet élan vers l'action. Agir chacun de son côté pour que toute l'humanité avance dans les faits comme dans l'idée, voilà qui reste la seule vraie efficacité du progrès , loin de tous les rassemblements qui font trop de bruit pour qu'on les écoute et dépensent trop d'énergie pour en garder pour la lutte. Beaucoup de peuples se retrouvent au fond du gouffre du désespoir. Utilisons leur appel afin de transformer cet abîme en force de lumière: suffisamment forte, elle brillera telle une luciole au cœur des êtres les plus sombres et des plus rebelles à l'humanisme.

Eliphen Jean
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Bien dit Giulia! Cette force de lumière: suffisamment forte, elle brillera telle une luciole au cœur des êtres les plus sombres et des plus rebelles à l’humanisme.