Mondoblog, apprendre ou connaître autrement le monde

Blogueurs, ils sont. Quelles que soient leurs différences, leurs frontières intérieures, quelle que soit leur vision du monde, ils se retrouvent là. Ils s’expriment librement. Ils se font l’organe des sans-voix. Ils tissent au fil de l’imaginaire, la Toile.
Les blogueurs dévoilent le monde et interpellent les consciences. Ils évoquent le monde, comme pour le soumettre à la générosité de ceux qui lisent. Ils décapent le quotidien de ses complexités. On peut dire qu’ils se soucient du monde et de la vie des autres. En fait, ils se soucient de tout. Et cette préoccupation les attire les uns vers les autres, elle les hisse vers cet idéal noble qui est de contribuer au changement positif d’un monde en ruine, nonobstant les grands progrès scientifiques.
En effet, je crois que l’eurythmie de l’existence humaine doit dépendre, en quelque sorte, de ça. De cette reconnaissance que le monde est l’affaire de tous, et qu’on est chacun une maille de cette chaîne qui nous lie. Pour le maintien de cette chaîne, il faut tisser des liens entre les continents, car, continent, dans son sens étymologique (continere), signifie « tenir ensemble ». Mais, pour tenir ensemble, il est nécessaire d’avoir un lieu d’échange où les idées, les points de vue se mêlent et parfois s’entrechoquent sans choquer les différences.
Outre que Mondoblog est, pour moi, un lieu d’échanges et d’expression, sa raison d’être réside dans le cafouillis des différents problèmes posés, dénoncés et analysés par les uns et les autres. C’est vrai qu’il n’y a pas « de panacée sociale » comme le disait Léon Gambetta, mais cette communauté est vivante. On peut voir à quel point les blogueurs y font assaut d’esprit et de zèle.
Dès lors, il suffit d’être de ceux qui naviguent dans les cybermondes, et d’avoir les moyens adéquats. Il suffit d’être sur Mondoblog où le « monde est au blog », si grand qu’il soit. C’est en effet du monde qu’il en est question, pas d’un continent en particulier. Toutefois, honneurs et mérites aux Africains, car, non seulement l’idée vient de chez eux, mais ils sont nombreux à écrire. La blogosphère francophone leur doit quelque chose de particulier.
Éliphen Jean
Commentaires